Verniana — Jules Verne Studies / Etudes Jules Verne — Volume 2 (2009–2010) — 179–194

Finding Nemo: Verne’s Antihero as Original Steampunk

Mike Perschon

Résumé

Dans l’avant-propos de sa traduction annotée de Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, Walter James Miller suggère que l’image de l’auteur avait besoin de se faire réhabiliter à cause d'une grande quantité de mauvaises traductions dont son œuvre aurait souffert. Avec l’émergence de meilleures traductions, le même besoin de réhabilitation se présente pour le capitaine Nemo, l’antihéros de cette aventure sous-aquatique. Dans les mises à jour postcoloniales des traductions vers l’anglais de L'Île mystérieuse, Nemo est dévoilé comme antithèse de l’itération de culture pop caucasienne rendue célèbre par James Mason et plus récemment représentée par Patrick Stewart et Michael Caine : un prince indien dont le vrai nom serait Dakkar, un des chefs de la rébellion de Sepoy de 1857 contre le régime colonial. C’est ce Nemo, le personnage original de Verne, qui incarne l’essence de l’esthétique SteamPunk de l’instabilité de l’identité par la répétition du cycle mort-et-renaissance qui se trouve dans les deux romans. En métissant la fantaisie récursive, la critique historique et l’analyse textuelle, ce travail démontrera comment le capitaine Nemo représente un des éléments centraux de l’esthétique SteamPunk, soit la redéfinition de l’identité.

Texte intégral (en anglais) :