1. Quelques questions ouvertes
Lorsque nous passons en revue ce que nous savions de la vie et de l’œuvre de Jules Verne en 1955 et en 1978, et quand nous le comparons à ce que l'on en connaît aujourd’hui, on constate que la recherche vernienne a progressé de manière constante. En même temps, cette constatation devrait nous rendre modestes quant aux résultats que de futures recherches et l’exploitation de documents encore inédits pourront nous réserver dans cette biographie qui reste loin d’être définitive. Voici, en guise d’exemples, quelques problèmes aptes à aiguiller l’ambition et l’initiative des chercheurs :
- Qui est cette madame de Mauclair (ou Mauclerc, nom d’ancienne noblesse bretonne) qui accompagne toute la vie de Jules Verne, à qui il a adressé des lettres lors de son voyage en Scandinavie (1861) ; dont il a introduit l’homonyme dans son roman La Maison à vapeur (1880) et la fille chez Hetzel en 1903 [1], dont le mari – d’après les notes de Verne – s’est suicidé à Antibes ou Monaco en mai 1890 [2], et qui rendit à Honorine un document autographe après la mort du romancier [3] ?
- Par quelle(s) personne(s) Jules Verne avait-il obtenu en 1862 la somme fabuleuse de 207.000 francs (l’équivalent d’environ 700.000 euros ou d’un million de dollars) pour demander à l’impresario Émile Perrin la direction de l’Opéra comique ? [4]
- Que faut-il penser du titre légendaire de Confitebor, désignant un « opuscule » sur le paysan picard , dont le biographe Charles Lemire prétendit que le titre « fut à tort changé par le compositeur en Confiteor. Son personnage et la couleur locale en furent amoindris. » [5] La publication à laquelle Lemire fait référence n’a pas encore été retrouvée.
- Que sont devenues les nouvelles (?) intitulées Aventures en Calabre et Un Radeau sur le Rhin, annoncées par le Musée des familles en 1857 ? [6] Ou bien les deux manuscrits de la pièce écrite avec Adolphe d’Ennery d’après le roman Les Tribulations d’un Chinois en Chine (1888-90) dont Jules Verne fit récupérer au moins le deuxième, en 1899, après la mort d’Ennery, par son fils Michel pour le terminer avec l’auteur Jules Mary (1851-1922) sous le titre Likao et la faire jouer au Châtelet pendant l’Exposition universelle de 1900 ? [7]
Questions sur questions qui seraient faciles de multiplier, mais dont on chercherait en vain les réponses dans les biographies publiées à ce jour. Deux des questions évoquées plus haut concernent plus particulièrement le monde du spectacle et nous rappellent que le théâtre a joué un rôle considérable tout au long de la vie de Jules Verne, non seulement dans sa jeunesse. [8] Les adaptations des Voyages extraordinaires à la scène constituaient sans aucun doute une sorte de synthèse dans l'esprit de leur auteur, qui avait ainsi pu réconcilier ses ambitions dramatiques avec son statut reconnu de romancier. Et Verne a même esquissé quelques tentatives peu connues de revenir à la scène après 1863 par des pièces originales n’ayant rien à voir avec le cadre exotique de ses romans.
Cet article se propose de mettre en lumière le sort d’une de ces pièces, dont le texte paraît particulièrement mystérieux parce qu’il n’en subsiste que le deuxième acte et dont la date de rédaction demeure – jusqu’à ce jour – hypothétique.
2. L’affaire Mitonnart-Troufignol
La présence de cette pièce fragmentaire dans le fonds des manuscrits de Jules Verne, déposé en 1982 à la Bibliothèque municipale de Nantes [9] après la mort de Jean Jules- Verne (1892-1980), petit-fils de l'écrivain, posait des problèmes aux spécialistes, car il ne correspondait à aucune oeuvre dont le titre était connu. Bien que la plus grande partie du texte manuscrit soit écrite par deux mains différentes dont aucune n’est celle de Jules Verne, quelques passages et corrections du romancier des Voyages extraordinaires sont bien la preuve d’une collaboration, comme elle était habituelle à l’époque en matière dramatique. Jules Verne fut-il à l’origine de ce projet jamais abouti, eut-il une part égale à celle de ses collaborateurs ou a-t-il seulement revu (même partiellement) le texte – rien ne permet de le savoir avec certitude. Le domicile amiénois de Verne indiqué sur le manuscrit est la preuve d'une rédaction au moins postérieure à juillet 1871. L’état fragmentaire de cette œuvre est d’autant plus regrettable que l’action de la comédie est bien menée et se distingue par un humour effréné.
Première page du mystérieux acte 2 conservé à la Bibliothèque municipale de Nantes.
Détail du bas de la première page avec l'écriture de Verne : "Mais il le faut pour l'honneur du restaurant! - Voilà pour le garçon ordinaire." Les douze premières lignes de texte de cette page sont aussi de la main de Verne.
C’est l’histoire des deux noces Mitonnart et Troufignol qui ont apparemment subi des rivalités et des confusions plus ou moins compromettantes au cours du premier acte. Au second, elles se retrouvent justement dans le même restaurant en pleine campagne où il faudra passer la nuit. Le conflit menace de reprendre et de s’aggraver, mais les deux couples sont réconciliés par l’intervention du maire Poitrineux, un vrai boute-en-train, et se décident à continuer la fête en bonne entente. A la fin du 2e acte, des complications s’annoncent : Poitrineux confond les deux clés qui permettent aux maris d’accéder aux chambres de leurs épouses, et lui-même est poursuivi par une actrice, l’impétueuse Corniska, qui paraît avoir à régler un compte avec lui [10] …
Dans mon introduction à la publication récente de ce texte amusant [11] , j'ai proposé de dater la rédaction de l’œuvre vers 1879, en me fondant sur des éléments du contenu. Christian Robin, l’auteur du tableau chronologique des pièces de Verne, qui termine le même volume, ne semble pas avoir partagé cette opinion, puisqu’il date la pièce de 1874 – toutefois sans apporter des arguments propres à justifier son choix. [12] La mention de Jules Verne et l’adresse probablement parisienne d’un autre nom, ajoutées au crayon bleu à la fin du manuscrit [13] , m'avaient amené à identifier le collaborateur de Verne comme étant Alfred-Néoclès Hennequin (1842-1887), auteur dramatique, d’origine belge, qui avait connu son apogée entre 1870 et 1880 avec des comédies dont les critiques et le public vantaient l’esprit et la bonne humeur. Comment s’étaient établis des rapports entre les deux auteurs, rapports qui avaient abouti à cette collaboration ? On l’ignore, tout simplement.
Or, la réalité a été tout autre, comme l’a révélé un examen attentif du journal Le Gaulois (presque entièrement disponible sur le site de Gallica), journal de la bonne société, de tendance royaliste et de haute tenue littéraire, dont les rédacteurs et journalistes ont toujours été bien informés en ce qui concerne les affaires de Jules Verne. [14] Parcourant le quotidien parisien, on découvre en 1883-1884 quelques mentions d’une pièce de Jules Verne qui pourraient bien avoir une relation avec cette mystérieuse pièce dont ne subsiste que le deuxième acte. 1883-1884, c’est l’époque où Jules Verne envisageait une candidature à l’Académie française – candidature qui, à son profond regret, ne devait jamais se réaliser – et où sa pièce Kéraban-le-têtu, montée le 3 septembre 1883 au Théâtre de la Gaîté-Lyrique connaît un échec écrasant
Un premier indice se trouve dans le numéro du 4 octobre 1883 : « Lorsque le succès de L’Affaire de Viroflay sera épuisé, M. Maurice Simon montera, au Cluny, une pièce de MM. Jules Verne et Émile Abraham. » [15] Maurice Simon, directeur du Théâtre de Cluny de 1882 à 1885 [16], s’est sans doute ravisé, peut-être par suite des mauvaises critiques que subit à cette époque Kéraban-le-têtu. En tout cas, il remplaça la pièce annoncée par deux autres, une comédie ancienne par Burni et Raymond, Le Cabinet Piperlin (1878), jouée du 25 octobre 1883 au 6 janvier 1884, et surtout par Trois femmes pour un mari par Grenet-Dancourt, qui devait connaître une longue vie. Créée le 11 janvier 1884, cette comédie fut jouée jusqu’au 29 avril 1885 – un succès aussi imprévu qu’éclatant.
Théâtre de Cluny (coll. Dehs)
Le 7 février 1884, un deuxième entrefilet relatif à la pièce qui nous intéresse paraît dans Le Gaulois: « En présence du grand succès de Trois femmes pour un mari, qui terminera certainement la saison actuelle, MM. Emile Abraham et G. Maurens ont prié M. Maurice Simon, directeur du théâtre Cluny, de remettre à l’automne leur comédie en trois actes, Les Erreurs d’Alcide, qui devait succéder à la pièce de M. Grenet-Dancourt. » [17]
C’est la première fois que le titre de la comédie apparaît – Les Erreurs d’Alcide – de même que le nombre des actes. Si le nom de Verne a temporairement disparu, il est substitué par un autre qui n’est pas inconnu des chercheurs verniens, puisque ledit G. Maurens devait être, quelques années plus tard, co-auteur de l’adaptation de Mathias Sandorf. Jules Verne est de nouveau indiqué dans deux entrefilets des 13 et 25 juin, annonçant la création de la pièce pour la saison 1884-85, car le Théâtre de Cluny ferma ses portes le 15 juin pour ne les rouvrir qu’à la fin août 1884. Dans son numéro du 20 août Le Gaulois affirme de nouveau : « Puis viendra une comédie en trois actes de MM. Emile Abraham, Jules Verne et G. Maurens. Le titre : Les Erreurs d’Alcide » [18]. Une semaine plus tard, le 28 août, Le Gaulois précise : « La pièce a été présentée à M. Maurice Simon par M. Jules Verne ; elle sera signée Emile Abraham et Gustave Maurens. » [19]
Une fois de plus, d’autres pièces acceptées furent montées avant Les Erreurs d’Alcide, et lorsque Maurice Simon fut remplacé à la tête du Théâtre de Cluny, fin 1885, par la direction commune de Léon Marx et Louis Dérenbourg, le théâtre ne jouait plus que des reprises de pièces anciennes, puis changea de répertoire et se consacra aux vaudevilles et aux opérettes. La pièce de Verne-Abraham-Maurens fut alors abandonnée et tomba dans l’oubli : comme les œuvres dramatiques, à cette époque, étaient habituellement conçues par leurs auteurs pour une scène précise, elles avaient peu de chances d’être acceptées par un autre théâtre. Si la direction du théâtre choisi changeait subitement (ce qui se passait souvent), le nouveau directeur ne se sentait pas engagé par les décisions de son prédécesseur.
Les Erreurs d'Alcide n'ont donc jamais connu les feux de la rampe, parce que les pièces qui l'avaient précédé sur la scène du Théâtre de Cluny furent des succès et parce que la direction du théâtre a changé avant que la pièce puisse y être montée.
Cette pièce mystérieuse dont il ne reste que le deuxième acte pourrait-elle être Les Erreurs d'Alcide ? Si lesdites « erreurs » peuvent bien se rapporter – entre autres – à la confusion des clés, commise par Poitrineux, aucun « Alcide » ne paraît parmi les personnages. En effet, c’est seulement la dernière réplique de Corniska terminant le second acte qui résout cette énigme, car dans le personnage dudit Poitrineux elle a retrouvé celui qu’elle avait cherché : « Je tiens mon Alcide ! » [20]. Donc, aucun doute ne subsiste: le fragment correspond bien à la pièce destinée par ses auteurs dès 1883 au Théâtre de Cluny.
3. Portrait de deux collaborateurs sans visages
Reste à présenter les deux collaborateurs – dont il ne m’a malheureusement pas été possible de retrouver les portraits – et à et éclaircir leurs rapports avec Jules Verne.
Le premier, Émile Abraham (1833-1907) avait débuté comme chroniqueur dramatique et publié en 1858 un petit volume consacré aux Acteurs et actrices de Paris, qui connut 42 éditions jusqu’en 1906. Il est l’auteur d’une quarantaine de pièces, écrites presque toutes en collaboration et jouées entre 1858 et 1879 – bien oubliées de nos jours. Secrétaire à l’Opéra-Comique, il quitte ce poste pour entrer au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, encore comme secrétaire, dès son ouverture en septembre 1873. Nul doute que Verne eut l'occasion de faire sa connaissance lors des préparatifs et des représentations de ses pièces à « grand spectacle » écrites en collaboration avec d’Ennery – depuis Le Tour du monde en 80 jours jusqu'au Voyage à travers l'impossible – qui furent portées sur cette scène entre novembre 1874 et février 1883.
Lettre de Victor Massé à Emile Abraham (6 novembre 1873) : « Mon cher Monsieur Abraham, / Pouvez-vous me donner une petite loge pour ce soir ? / Ma famille désire vivement voir Marie Tudor. / Je vous adresse d'avance tous mes remerciements et je vous renouvelle l'expression de mes sentiments affectueux. / Victor Massé ». Victor Massé (1822-1884) était compositeur et ami de Jules Verne. (coll. Dehs)
Dans sa fonction de secrétaire, Abraham distribuait entre autres les places de faveur destinées aux journalistes et personnalités de la vie parisienne, comme en témoignent le document du compositeur Victor Massé adressé à Abraham lors du 40e anniversaire de Marie Tudor de Victor Hugo, et aussi la lettre du même Hugo demandant en 1876 à Ritt et Larochelle, alors directeurs du Châtelet, une loge pour voir, le soir même, Le Tour du monde en 80 jours. [21] Évidemment, lorsque l’on jouit d’une certaine réputation, on dédaigne de faire la queue comme tout le monde... Vingt ans auparavant, Jules Verne avait reçu de semblables demandes, lorsqu’il avait occupé le poste du secrétaire du Théâtre Lyrique, entre février 1852 et septembre/octobre 1855. [22]
Lettre de Victor Hugo à Eugène Ritt et Henri Larochelle (30 mai 1876) : « Mes excellents et chers directeurs, toute ma maisonnée veut revoir et refaire Le Tour du Monde, cet étonnant succès. / Voulez-vous être assez bons pour leur donner quatre places pour ce soir mardi. / Remerciement cordial. / V.H. » (coll. Margot)
Georges Maurens, de son vrai nom Jules Henry (né en 1854, mort après 1921 [23]), était par contre une connaissance d’Amiens. Conseiller à la Préfecture de la Somme [24], il profita de ses expériences professionnelles pour publier un roman qui connut un modeste succès lors de sa publication en 1885 : « Monsieur le préfet, tel est le titre d’un roman que met en vente l’éditeur Ollendorff. On voit que l’auteur, M. Georges Maurens, connaît à fond le sujet qu’il traite. C’est une photographie des intrigues multiples, qui entrecroisent leurs fils autour d’une préfecture ; mais c’est une photographie mise en couleurs par un jeune écrivain qui allie un réel talent de plume à une grande finesse d’observation. » [25] Ce roman « politique » ne devait toutefois pas nuire à sa carrière, car peu de temps après, il se retrouve à Paris : « M. Jules Henry, qui occupe actuellement les fonctions de chef du secrétariat auprès de M. le Président du Conseil, ministre de l’intérieur, n’a laissé que d’excellents souvenirs à Amiens où il a habité durant plusieurs années. » [26]
Le même article rapporte les antécédents de son adaptation de Mathias Sandorf, jouée le 27 novembre 1887 au Théâtre de l’Ambigu-Comique dirigé alors par Émile Rochard [27] : « ami particulier de M. Verne, [il] a tiré de Mathias Sandorf le scénario en quinze tableaux et a demandé au romancier du Temps l’autorisation de l’écrire. M. Jules Verne y a consenti, mais à la condition que M. Henry, auteur débutant, serait aidé dans ce travail par un collaborateur d’une expérience reconnue. D’un commun accord, on a choisi M. Busnach [28] – qui s’est mis immédiatement à la besogne. » Après une première lecture de quatre actes « entièrement achevés » devant Rochard vers le 20 mai 1887 et avant la lecture devant les acteurs dans les derniers jours d’août [29], Le Gaulois rapporta le 15 août : « Les auteurs du drame de Mathias Sandorf ont envoyé récemment à Jules Verne le manuscrit de leur pièce. L’auteur des Voyages extraordinaires s’est, paraît-il montré très satisfait du travail de ses collaborateurs, MM. William Busnach et Georges Maurens. » [30]
William Busnach (coll. Dehs)
Le succès (relatif) de la pièce qui compta 94 représentations jusqu’au 14 février 1887 paraissait suffisamment établi à Jules Verne pour permettre au même tandem de choisir un autre titre parmi les Voyages extraordinaires. [31] Busnach et Maurens envisageaient d’adapter Le Chemin de France, probablement en vue du centenaire de la Révolution en 1889, mais le projet échoua sans laisser de traces. Verne lui-même n’en était pas surpris, comme en atteste une lettre à son éditeur : « Je ne crois aucunement à la représentation de cette pièce, dont un directeur ne voudrait que si les passions nationales lui donnaient de l’actualité – ce qui n’est pas à désirer. Seulement, je n’ai pas voulu refuser à Busnach et Maurens l’autorisation d’adapter ce roman au théâtre, et j’ai même travaillé au scénario. » [32]
Aux relations entre Verne et Jules Henry il convient d’ajouter encore un dernier acte puisque le romancier autorisa le 12 janvier 1899 son collaborateur d’adapter son roman L’Archipel en feu (1884), ce qu’il devait regretter par la suite. [33] Henry s’associa avec son ami Charles Samson (1859-1913) et intéressa Rochard du théâtre du Châtelet… aux dépens de Verne puisque celui-ci se trouvait alors relégué au second rang avec Likao, l’ancienne pièce chinoise remaniée et complétée dont il se proposait de transporter l’action en Perse pour des raisons d’actualité. A la fin ni Likao ni L’Archipel en feu ne furent montés alors qu’un entrefilet du Gaulois devait encore signaler en septembre 1903 : « Il paraît qu’un de nos grands théâtres du boulevard va monter prochainement une pièce à grand spectacle tirée du roman de Jules Verne, L’Archipel en feu, par notre aimable confrère Charles Samson. » [34]
La carrière dramatique d’Henry/Maurens se termina en 1909 par une opérette en collaboration avec Samson (musique de Léon Pouget), Miss Cravache, jouée seulement à Marseille, domicile de Samson.
Ainsi, les déboires que Jules Verne avait connus à ses débuts comme auteur dramatique, l’ont poursuivi jusqu’à la fin de sa vie. Reste à récupérer les deux actes manquants des Erreurs d’Alcide dont le manuscrit complet ne figure malheureusement ni aux archives de la Censure ni au fonds de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques (SACD). [35] Ceci ne veut pas pour autant dire que le texte soit définitivement perdu, mais il faudra sans doute une forte dose d’intuition et de bonne chance combinées pour retrouver la piste du texte égaré pour qu’on puisse dire un jour, à l’exemple de Corniska : « Je tiens mon Alcide ! »